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Préparer la relève : la vraie définition de déléguer avec leadership

coaching entrepreneuriat leadership pédagogique

Quand j’ai pris mon poste de directrice, j’étais à la tête d’un centre de la petite enfance à but non lucratif.
Et à ce moment-là, j’ai perdu mon adjointe — une femme fidèle au domaine, loyale à la structure, investie depuis plus de dix ans.
C’était la troisième fois qu’elle n’était pas choisie pour le poste de direction.
Et cette fois, elle a décidé de partir.

Je me souviens m’être dit :

« Ok, Sarah, tu veux être une bonne directrice ?
Alors prépare ta relève dès maintenant. »

Pas parce que j’avais peur de perdre une autre adjointe,
mais parce que j’ai compris que préparer la relève, c’est déléguer intelligemment.

Et si, à l’époque, j’avais été fondatrice, cela aurait été encore plus crucial.
Parce que le but ultime de l’entrepreneuriat, c’est exactement ça :

créer un système qui te libère — de ton temps et, à long terme, financièrement.

Déléguer, ce n’est pas « se décharger » (oui, un peu quand même !)

On l’entend souvent : « Il faut déléguer ! »
Mais en réalité, déléguer, ce n’est pas juste transférer des tâches.
C’est un acte de leadership réfléchi, qui sert deux objectifs bien distincts… et pourtant parfaitement complémentaires.

1️⃣ Te libérer du temps et de l’espace mental

Parce qu’on va se le dire : tu ne peux pas diriger avec une tête pleine à craquer.
Quand tu es constamment dans l’opérationnel, tu perds la vue d’ensemble, la créativité et l’énergie pour faire avancer les vrais projets.

Déléguer, c’est donc aussi souffler, réfléchir et reprendre ta posture de leader.
Ce n’est pas faire moins, c’est faire mieux.
C’est te permettre de redevenir la tête, pas les bras de ton organisation.

2️⃣ Garantir la continuité du système

Ta structure doit pouvoir fonctionner même si tu n’es pas là.
Les enfants doivent être accueillis, les parents informés, les activités encadrées — sans que tout repose sur toi.

Déléguer, c’est donc créer de la relève :
former, impliquer et transmettre les rênes petit à petit.
C’est construire un cadre clair, solide et duplicable, qui assure la stabilité de ta structure à long terme.

👉 Tu ne délègues pas pour faire moins.
Tu délègues pour que le système continue de fonctionner sans toi… et pour que toi, tu continues de fonctionner à ton meilleur.

Construire un système qui tourne sans toi

Dès mes débuts, j’ai compris que rien ne tenait sans un cadre clair.
Alors j’ai tout écrit, tout structuré : les routines, les procédures, les communications, les urgences.

C’est ce que j’appelle aujourd’hui le Classeur DPE (Direction Petite Enfance) 
un outil qui transforme une direction « personne-dépendante »
en une organisation fluide, professionnelle et durable.

Quand les routines sont claires, ton équipe agit avec autonomie.
Et toi, tu retrouves ton rôle de leader : penser, accompagner, développer.

Déléguer sans système, c’est transférer le chaos

Déléguer sans cadre, c’est comme passer une boîte de casse-tête (un puzzle) sans l’image.
Tu ne transmets pas la clarté, tu transmets la confusion.

Un vrai système, c’est ce qui donne à ton équipe les bons repères :
🟢 quoi faire,
🟢 comment le faire,
🟢 et pourquoi c’est important.

C’est ce qui transforme ton stress en confiance,
et ton absence en continuité.

Pour la fondatrice : pense comme une bâtisseuse

Quand tu décides d’ouvrir ta propre structure, tu ne deviens pas juste gestionnaire — tu deviens bâtisseuse.
Tu construis quelque chose qui a du sens, qui fait grandir ta communauté, qui soutient des familles et des enfants.
Mais tu construis aussi une entreprise… et une entreprise, ça a besoin d’un système.

Ce que j’ai compris avec le temps, c’est qu’il ne suffit pas d’aimer son métier.
Il faut aussi apprendre à penser comme une entrepreneure :
celle qui ne porte pas tout sur ses épaules,
mais qui conçoit un modèle capable de tourner sans elle.

Créer des systèmes, c’est un acte d’amour envers ton projet.
C’est ce qui lui permet de vivre plus longtemps que toi, de servir plus de familles,
et de rester solide, même quand toi, tu changes de saison.

Et c’est exactement ce que permet une relève bien préparée.
Quand tu formes, quand tu transmets, quand tu structures,
tu n’assures pas seulement ton équilibre personnel —
tu assures la pérennité de ta mission.

Alors si tu veux que ta structure reste vivante et utile à ta communauté encore longtemps, ne te demande pas « comment faire plus »,
demande-toi plutôt « comment faire durer ».

En conclusion

Préparer la relève, ce n’est pas une étape de plus à cocher dans ton rôle de directrice — c’est la base d’un leadership durable.

C’est choisir de ne plus tout porter seule.
C’est bâtir un système clair, où ton équipe sait quoi faire et pourquoi elle le fait.
C’est transformer ton quotidien en une organisation fluide, où tu peux enfin respirer, planifier et innover.

Quand tu délègues avec intention, tu ne perds pas le contrôle :
tu gagnes en clarté, en stabilité et en liberté.

Et surtout, tu permets à ta structure (garderie, CPE, crèche, maternelle) de continuer à grandir,
même quand toi, tu lèves le pied ou que tu choisis de passer à une nouvelle étape.

Parce qu’au fond, préparer la relève, c’est bien plus que déléguer :
c’est assurer la continuité d’une mission,
et construire une structure qui te libère, te reflète et te survit. 


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